Ça nous ait surement tous arrivé au moins une fois lors d’un premier rendez-vous ou d’une première rencontre : la peur de se retrouver confronter au « blanc », ce fameux moment de silence qui semble interminable et pendant lequel on a l’impression de perdre toute l’attention de notre interlocuteur à cause d’un manque de conversation. Cette peur, qui est tout à fait normale, et d’autant plus présente chez les timides, qui ont naturellement plus de mal à s’adresser à des personnes qu’ils ne connaissent pas vraiment. Pourtant, ces blancs ne sont pas si dramatiques que ça, et avec un peu de pratique, il est au final assez facile de les éviter ou de les exploiter.
Deux raisons expliquent cette crainte commune des blancs dans une conversation, la première étant que dans le cadre d’un premier échange avec une personne que l’on ne connait pas encore, et que l’on cherche à découvrir ou à séduire (comme dans le cas d’un premier rendez-vous, par exemple), on ressent forcément le besoin d’être au top de soi-même, c'est-à-dire être le plus charmant possible, et le plus intéressant possible. C’est pourquoi le blanc est si redouté : il signifierait que l’on est n’est pas toutes ces choses !
Dans notre tête, il se passe à peu près ça :
« Je n’ai rien à dire d’intéressant, donc je ne suis pas intéressant »
Cela nous amène d’ailleurs à la deuxième raison : la crainte du jugement. Si on veut à tout prix éviter le blanc, c’est parce qu’il nous met dans une situation inconfortable où on se sent en situation d’échec. On redoute ce que la personne en face de nous est en train de penser, on cherche alors de quoi parler, on réfléchit trop au sujet parfait qui plairait à la fois à cette personne mais qui renverrait également une bonne image de nous-même, et au final, le blanc se prolonge. Et un cercle vicieux se met alors en place...
Et pourtant, la situation n’est jamais aussi désespérée que ça ! Tout d’abord, et désolé pour tous les timides qui auraient déjà entendu ce conseil un trop grand nombre de fois, il faut juste apprendre à se faire confiance. Les blancs sont tout à fait normaux dans une conversation, et il ne faut pas s’alarmer dès que celle-ci s’interrompt pour quelques instants. Au contraire, cela permet toujours à chacun de faire le point, de se recentrer, et de mentalement respirer un peu. Être un moulin à paroles n’a jamais été un objectif ou un objet de désir pour qui que ce soit !
De plus, les blancs ne devraient pas être aussi redoutés que ça, puisqu’ils sont un formidable moyen de maitriser la discussion. La méthode est en plus très simple : dès que vous sentez qu’un blanc est en train de s’installer, posez une question ! Pas besoin ici de chercher le sujet de discussion parfait, il suffit juste de demander quelque chose de banal, en rapport avec la vie de l’autre, comme son passé, ses passions, ou ses opinions, par exemple. Vous pourrez alors sentir la conversation redémarrer, et en profiter pour à nouveau dialoguer dès qu’une phrase vous interpellera. Et en plus, vous marquerez forcément des points en vous intéressant à la vie de cette personne !
Enfin, timidité ou pas, le blanc dans une conversation est également un bon moyen de déceler les personnes avec qui le courant passe, et celles avec qui vous êtes obligés de vous forcer à communiquer. Si certains blancs sont naturels, et gérables, d’autres sont juste provoqués par un manque d’affinités et de points communs. Dans ce cas, inutile de chercher désespérément à communiquer : vous êtes en face d’une personne avec qui vous aurez toujours du mal à parler. Et il existe tellement de personnes avec qui discuter que ça ne sert à rien de s’obstiner : passez juste à la personne suivante !
La peur des blancs dans une conversation.